PHÈDRE

<p>D'après Jean Racine et Eugène Durif,<br />
mise en scène de Éric Lacascade</p>

Bergue

PHÈDRE

1998
D'après Jean Racine et Eugène Durif, mise en scène de Éric Lacascade

Pauvre petite fille perdue.
À essayer de mourir cette nuit pour un inaccessible amour.
Ou bien à coucher avec un homme. Le premier venu. N’importe lequel.
Elle a bu, fumé, vomi.
Des souvenirs, des bribes de phrases apprises par coeur coulent de ses lèvres. Une pièce lue à l’école.
Phèdre : « Ciel ! Que vais-je dire, et par où commencer ? »
Qui n’a pas essayé un jour de tuer en soi-même l’amour de sa vie ?

Darash : en hébreu, chercher, scruter, interpréter. « Le terme désigne le fait de scruter la Thora pour sans cesse en actualiser le sens à la lumière du moment présent. Par ailleurs le mot midrash désigne le résultat de cette activité exégétique. C’est un acte que l’on dit oralement lié à un texte décrit. » nous dit Gérard Mordillat dans Corpus Christi.

Pour l’acteur l’action physique devrait être sans lien aucun avec la parole qui, elle, est l’expression de l’esprit. Corps-Éros à la dérive, constatation et réflexion de la pensée. Stigmates. Faire des alexandrins un langage organique.

Je me décide pour un chœur de femme. Cinq femmes et deux hommes.
Il y a la pornographie. Le sacré et la pornographie. Une liturgie pornographique.

Impuissance. Désir de mort, de sexe. Frustration, désarroi.
Toute personne qui ne sait sublimer son désir d’amour est dangereuse pour la société. Mais aussi l’amour comme processus d’aliénation. Phèdre entre ombre et lumière. Lieu théâtral par excellence.
Phèdre entre silence et parole. Sujet du théâtre par essence.
Dégout exhibitionniste.

Parfois elle confond Hippolyte avec Thésée ; et réciproquement. Ainsi elle peut s’adresser à l’un en pensant que c’est l’autre ; et puis elle appelle son père et sa mère à tout bout de champ, tout haut, comme s’ils étaient là. Et puis, elle fait devant tout le monde des choses que d’habitude on ne fait pas ou alors oui mais tout seul devant la glace de salle de bain. Alors on pourrait croire qu’elle est folle dans ces moments-là.
Elle est comique.

Trézène et Ouistreham.
Au café du port, j’y attends mon monstre marin.
Le supplice de l’amour.

Éric Lacascade, notes de travail.

Distribution

MISE EN SCÈNE : Éric Lacascade /

AVEC : Murielle Colvez / Frédérique Duchêne / Nora Krief / Éric Lacascade / Christelle Legroux / Daria Lippi / Éric Louis /

COLLABORATION ARTISTIQUE : René Chéneaux /

COSTUMES : ntoinette Magny /

SON : Joël Migne /

LUMIÈRE : Thierry Sénéchal /

PRODUCTION : Comédie de Caen - Centre Dramatique de Normandie / Les Ateliers Contemporains /

Dates de tournées

COMÉDIE DE CAEN – HÉROUVILLE : FÉVRIER 1998
THÉÂTRE LES ATELIERS – LYON : FÉVRIER 1998
THÉÂTRE NATIONAL DE STRASBOURG : DÉCEMBRE 1998